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Le chiot cherche avant tout à faire plaisir à son maître et s'il fait pipi dans la maison, c'est simplement qu'il n'a pas compris que, pour les humains, ce n'est pas acceptable. Franchement, pour un chien, ça n'a aucune importance de se soulager à un endroit plus qu’à un autre. Pour le confort de l’humain, il est donc nécessaire de faire comprendre au chien que dedans c’est interdit et dehors c’est permis. Un apprentissage dès le plus jeune âge permet de fixer ces règles sans douleur.
La nuit, le chiot dort. Et, en principe, un chien ne fait pas pipi là où il dort. Limiter son espace à sa seule couche lui apprend à se retenir. Bien sûr, les premiers jours, ce sera sur une période de 6h00 pas plus. Ça implique que vous sortiez votre chiot de nuit, à la lampe de poche pour vérifier s’il fait pipi.
L'idéal pour la nuit est de restreindre carrément l'espace à sa caisse de transport aménagée en lit douillet. Le premier soir, il risque d'y avoir un "accident" car il n'aura pas pris ses précautions. Le mieux est donc d'envelopper le coussin dans une alèse. Ensuite, il faudra être à l'écoute. Dès qu'il se réveillera le matin, pas question pour vous de différer la sortie sous le fallacieux prétexte que vous n’avez pas pris votre café ! Il faudra sauter dans vos chaussons, enfiler rapidement une petite laine et prendre le chiot dans les bras pour le mener dehors sans qu’il puisse poser une patte (ou autre chose) au sol dans la maison. Puis vous le poserez sur l'herbe en répétant : "Tu fais pipi."En quelques instants, il devrait faire pipi sur votre jolie pelouse.
Et là, il ne faut pas hésiter à en faire un maximum en jouant sur vos talents d’acteur né : vous le félicitez, c'est le plus magnifique cadeau qu'il vous fait... d’ailleurs c’est le plus beau chien au monde ! N’hésitez pas à répéter plusieurs fois les mots que vous aurez choisis et qui seront à chaque fois, pour le chien, le signe de votre contentement : « Oui ! » ou « C’est bien ! ». Si, conjointement, à chaque fois que vous le prenez en flagrant délit de pipi à la maison, vous le grondez ( « Non ! » ou « Vilain ! ») et vous le mettez dehors, seul de préférence, si vous en avez la possibilité, ce joli bébé va vite faire le rapprochement : je fais pipi dehors, elle est contente. Je fais pipi dedans, elle n'est pas contente. Il faut donc l'accompagner à l'extérieur pour le féliciter et le surveiller à l'intérieur pour le gronder.
Beaucoup de personnes pensent que le fait de mettre régulièrement le chiot dehors est suffisant. La séparation d’avec son maître est un stress et une punition pour le chiot. Donc s’il est dehors seul, il ne va pas associer de plaisir au fait de faire pipi et l’apprentissage sera complètement raté.
Il faut savoir que le chiot fait principalement ses besoins après les périodes de sommeil et après les repas. En dehors de ça, il faut penser à le sortir régulièrement, d'abord toutes les heures puis en allongeant le temps entre les sorties.
En
tant qu’éleveur, je commence l’apprentissage de la propreté chez les chiots. Dès
qu’ils commencent à quitter le nid et explorer leur parc, ils ont un pad (cadre
avec alèse) à la sortie de la caisse de transport toujours ouverte qui leur
sert de dodo.
Lorsqu’ils sont autorisés à quitter le parc (vers 7 semaines), ils suivent les adultes par la chatière et vont assez naturellement faire leurs besoins à l’extérieur. Lorsqu’un chiot a du mal à comprendre, je laisse quelques jours le pad à côté de la chatière d’abord à l’intérieur puis à l’extérieur. Je ne suis pas favorable aux alèses au sol lorsque le chiot quitte l’élevage. Pour moi, c’est une autorisation de faire ses besoins à l’intérieur. Il est nettement préférable de consacrer un peu de temps chaque jour à un apprentissage bien mené.
Pour faciliter l'apprentissage nocturne, le dernier repas doit être pris vers 17h00 et l'accès à l'eau diminué apès 19h00.
Attention,
sous prétexte d'apprendre la propreté au chiot, il ne faut pas non plus
l'emprisonner en permanence. La caisse de transport durant la nuit,
d'accord. Mais enfermer le chiot dans un parc la journée parcequ'on ne
veut pas d'accident de propreté, c'est de la maltraitance ! Si on n'est
pas prêt à supporter ce type de désagrément, il est préférable de ne
pas accueillir un chiot.